L’architecture sacrée correspond à une véritable recherche de sens de la part de l’homme. Cette architecture est précieuse, car elle réussit à exprimer dans ses formes et son orientations, dans tout ce qu’il la constitue des valeurs qui demeurent transcendantes. Depuis 2000 ans les chrétiens bâtissent des temples pour pouvoir pratiquer leur culte. Les rites qui constituent la liturgie des célébrations sont en constante évolution. L’Eglise, inscrite dans le temps, approfondie sa propre compréhension de sa place dans l’Histoire. Cette maturation permet à la liturgie elle-même de se redécouvrir et par conséquent de redéfinir l’espace dans lequel elle se déroule.
Ce portail correspond à une volonté d’expliquer la fonction et le sens de chaque lieu et de chaque objet qui composent les espaces liturgiques. Il ne cherche pas à donner de propositions définitives qui limiteraient toute créativité. Le Cardinal et Archevêque de Milan Charles Borromée après la fin du concile de Trente en 1563 a écrit à l’attention des prêtres et architectes un ouvrage intitulé : De la construction et de l’ameublement de églises[1]. Le Cardinal y détaille avec une précision étonnante chaque éléments qui constituent une église et la forme qu’ils doivent revêtir pour correspondre fidèlement aux souhaits du concile. Cet ouvrage restera une référence pour la construction des églises jusqu’à la fin du XVIII° siècle.
Au XXI° siècle, de nouvelles églises sont bâties tandis que d’autre sont réordonnées afin de mieux correspondre aux besoins liturgiques actuels.
[1] . Saint Charles Borromée, Instructionum Fabricae et supellectilis ecclesiasticae. Libri Duo. Caroli S.R.E. Card. Tit. S. Praxedis Archiepscopi iusso ex provinciali decreto editi ad provinciae Mediolanensis usum, Milan, 1577. Nouvelle édition revue et annotée par l’Abbé E. Van Drival, Paris, 1855.