A partir du IV°

Au IV° siècle l’Edit de Milan promulgué par les empereurs Constantin Ier et Licinius accorde la liberté de cultes a toutes les religions. Selon la coutume de l’époque, l’empereur Constantin se serait convertit en 312 et a été baptisé sur son lit de mort, en 337(ce qui était fréquent à cette époque). Mais sa progressive conversion au christianisme s’accompagne d’une politique favorable aux chrétiens. L’Empereur accorde des dons en argent et en terrains à l’Église, soutenant la construction de grandes basiliques. Les lieux  primitifs, les domus ecclesia – Maisons de l’Églises, ne suffisent plus à accueillir les fidèles pour les célébrations[1]. Ce changement de lieu de rassemblement a eu pour conséquence une transformation du modèle des liturgies. Les liturgies se sont basées sur le déroulement du cérémoniaire de la cour impériale : entrée solennelle des évêques accompagnés de thuriféraires (porteurs d’encensoirs) et de céroféraires (porteurs de cierges) pour être conduits vers un trône, l’usage de  vêtements plus festifs et d’insignes particuliers comme l’étole et le pallium.[2] Ces basiliques impériales aux espaces majestueux ont donnés aux liturgies chrétiennes un caractère plus solennel. Un autre changement important à partir du IV° siècle dans la liturgie de l’Occident, est le passage du grec à la langue latine. Cette modification des livres liturgiques a largement participé à l’expansion de la liturgie romaine dans tout le royaume franc sous le règne de Charlemagne.[3]

 

[1] . Paul De Clerck, L’intelligence de la Liturgie, Paris, Cerf, coll. « Liturgie » 4, 1995, 2005, p.161

[2] . Adolf Adam, La liturgie aujourd’hui, p. 25.

[3] . DALMAIS, Irénée-Henri, Histoire de la liturgie : L’Église en prière : Introduction à la Liturgie. Édition nouvelle, vol. 1, Paris, Desclée, 1983-1984, p. 67.

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