Un des témoignages les plus précis sur la manière dont se déroulaient les liturgies chrétiennes autour de l’an 150 est celui de l’apologiste, philosophe et martyr Justin de Naplouse :
« Le jour du soleil, comme on l’appelle, tous ceux qui habitent les villes ou les campagnes se réunissent dans un même lieu, et on lit les récits des apôtres ou les écrits des prophètes, selon le temps dont on peut disposer. Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour exhorter à l’imitation de ces sublimes enseignements. Ensuite nous nous levons tous et nous prions; et, comme nous l’avons dit, la prière terminée, on apporte du pain, du vin et de l’eau, et celui qui préside fait les prières et les actions de grâces avec la plus grande ferveur. Le peuple répond: Amen, [ce qui, en langue hébraïque, signifie, ainsi soit-il], et la distribution et la communion générale des choses consacrées se fait à toute l’assistance; la part des absents leur est portée par les diacres. [1]».
[1] . Saint Justin, Apologies, Apol. 1, 65, Paris 1987, p.42