Pour le Pape Jean XXIII (1881-1963), la liturgie devait être le premier et principal sujet de discussion du concile. De fait, le premier document approuvé par Vatican II a été la constitution Sacrosanctum Concilium en 1963, qui concerne la Liturgie Sacré. Cette constitution suit la pensé de Mediator Dei : la liturgie en tant que continuité du mystère de l’incarnation, l’union entre l’homme et Dieu et Dieu et les hommes. Le Concile, en affirmant la présence du Christ auprès de son Eglise, affirme sa présence à travers ses actions liturgiques.
« Il est là présent dans le sacrifice de la messe, et dans la personne du ministre […] et, au plus haut degré, sous les espèces eucharistiques. Il est présent, par sa puissance, dans les sacrements au point que lorsque quelqu’un baptise, c’est le Christ lui-même qui baptise. [1]»
L’article indique que le Christ n’est pas seulement présent au travers des sacrements, mais également dans sa Parole, car c’est lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures[2]. Mais aussi dans l’Assemblée elle-même car « Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt 18, 20).
C’est de manière insistante que le Concile invite les fidèles en tant que peuple de Dieu à prendre, sous la direction et la présidence du sacerdoce ministériel, une part active à la Liturgie.
Le Concile complète l’encyclique de Mediator Dei en précisant que l’œuvre de sanctification de l’homme est signifié également par les signes sensibles de la liturgie.[3]
[1] . Constitution sur la sainte liturgie Sacrosanctum Concilium, n.7.
[2] . Ibid.
[3] . Ibid.